REVUE APICOLE 2010
POUR MES ABEILLES!
Alors que la nature sommeille,
Aux ruches dorment les abeilles
Et sont bien engourdis les bourdons,
Dans le val court le froid aquilon,
Au coin du feu dans ma chaumière,
Je pense toujours à vous, mes chères;
Je rêve à la prochaine saison,
Puis à votre future maison,
Bien construite de beau bois poli.
Elle sera mignonne, jolie,
Avec son charmant toit de bardeaux,
Sa petite porte à panneaux,
Ses volets verts, ses garnitures
Et toutes ses enjolivures.
sur la face du soleil naissnant,
J'y mettrai des dessins ravissants;
Un coeur, des festons, des billettes,
Des arabesques ou des plamettes.
Il y aura de toutes les couleurs,
POur une ruche et pour ses soeurs,
Car il faut que vous sachiez toutes
Retrouvez le logis, la route.
Et puis, tout en haut, au bord du toit,
Je fixerai la petite croix.
A mon cher présidant, M. le Rd curé Gapany, avec mes meilleurs voeux.
Le Pâquier, le 14 décembre 1943. P. Pasquier
PS de la rédaction: Ce poême est une preuve que par le lointain passé, les apiculteurs savaient prednre du temps pour philosopher! Cette publication figurait dans le<<Bulletin de la
Société romande d' Apiculture>> de février 1944
REVUE APICOLE 2007
LA FOURMI ET L'ABEILLE !
Une Fourmi flânait...
Quelqu'un s'en étonnait,
Car d'ordinaire elle vaquait à son ouvrage.
Or, en flânant, elle arriva dans les parages
d'un rucher bourdonnant,
Et de miel, rayonnant.
Devant elle, une Abeille
Attrerrissait dèjà sur le bord d'une fleur.
Et la Fourmi, s'en approchant, lui dit: <<Ma soeur,
Votre énergie est sans pareille!
Je suis une ouvrière et vous aussi;
Nous vivons de travail et ce point nous nuit.
Mais lorsque je vous vois, sans dire une parole,
Vous démener autant de corolle en corolle
Pour composer un miel que l'homme vous prednra,
Je dois vous avouer que je ne comprends pas.
A quoi bon tant de peine?
Venez donc avec moi courir la prétentaine!
-Comment? lui dit l'Abeille, est-ce vous qui parlez?
Vous modèle d'ardeur que j'aime à imiter.
Vouos savez meiux que moi qu'il faut remplir son rôle!
du suc, j'en trouverai toujours dans l'alvéole.
Et si de mes efforts, d'autre goûtent le fruit,
Mon miel en est plus doux, mon esprit plus ravi.
Poème écrit en juillet 1982, paru dans la revue en juin 2007
Par Loris Vincent
REVUE APICOLE 1990
UN MOT D'ENFANT
Pour parler comme il convient des abeilles, il faut être ou un grand poète ou un petit enfant. C'est un mot de petit enfant que je vous demande la permission de rapporter ici. Chaque matin, cet enfant contemplait sans y toucher le petit pot de miel qu'on lui servait au premier déjeuner.Il restait là, le front plissé, en proie à un vague remord, à une obscure épouvante. Pendant ce temps des insectes bourdonnaient autour de lui et prèlevaient leur part du régal. Un beau il n'y tint plus, se leva et s'enfuit en criant:
- Maman! Maman! Regarde les mouches qui viennent reprendre ce qu'on leur à volé!
Henri Duvernois
PENSEE
Ce que j'admire le plus chez l'abeilles, ce n'est ni sa beauté qui la rend semblable à un bijou dans l'air bleu, ni son activité jamais lasse, ni l'instinct sûr qui la conduit au coeur des fleurs les plus parfumées, c'est son oubli d'elle-même: elle se donne tout entière à une oeuvre dont elle ne jouira pas. Ainsi devons-nous travailler à ce qui nous doit dépasser et trouver notre joie dasn l'efforf et le don de soi...
Henry Bordeaux, de l'Académie Française
REVUE APICOLE 1986
LA FÊTES DES ACACIAS
Au mois de juin, c'est la fête.
S'il fait mauvais temps, tout s'arrête.
Tout est préparé avec beaucoup d'amour.
Dans la nature, c'est beau comme toujours.
Pour chaque naissance, une belle rose blanche,
Car on ne regarde jamais à la dépense.
Avec un parfum subtil, l'air sera transformé
Pour faire plaisir aux visiteurs bien intentionnés.
On entend partout un air musical.
Le chant des abeilles fait la joie totale.
Une boisson sera offerte à tous les visiteurs.
Un nectar sans pareil fera leur bonheur.
Après plusieurs jours de bonheur tout s'arrête,
Alors on voit sur le sol les débris de la fête.
Et dans une année ce sera à nouveau la fête,
Dans la vie il faut que rien ne s'arrête.
Et petit à petit, on dévoile le constructeur,
Car tous nous avons le même Créateur.
Paul Persoud
Rueyres-les-Près
REVUE APICOLE 1983
L' ABEILLE
Dès le preintemps, et jusqu'à l'arrière-automne,
Du matin clair, et jusqu'au soir tombant,
Dans un labeur qui surprend, qui étonne,
L'abeille va, vient, toujours s'affairant,
Pour porter à sa ruche qui bourdonne,
La douce part de butin odorant.
Pour récolter cette manne embaumée
Elle s'en va, quêtant de fleur en fleur,
Pour la guider la brise parfumée,
Des essences lui portent la senteur
Et chaque jour, cette fée animée
Gagne les près, les bois et les hauteurs.
J'aime à te voir, aérienne chimère,
Point d'or mouvant, brillant sous le soleil
Evoluer dasn le champ de lumière
Et disparaître dans l'azur du ciel,
Tu es Beauté!, soucieuse ouvrière
Tu es Bonté!, ton chef-d'oeuvre est le miel. (Mme Grandchamp)
La valeur et la grande sensibilité de ce poème méritent d'autant plus notre admiration et notre respect que la dame qui l'a écrit etait atteinte d'une cécité totale dès se jeune enfance.
Otto Schmid
LA RUCHE
L La ruche est un chantier où l' homme apprend a vivre ,
A A puiser le savoir bien mieux que dans un livre .
R Regardez le travail de nos sœurs les abeilles :
U Une œuvre d' union , véritable merveille .
C Ce pourrait être aussi notre sort enchanté
H Hommage au Créateur , Maître en habilité .
E Essayons d' imiter le travail de la ruche .
LES
ABEILLES
L Le travail assidu reçoit sa récompense .
E En voici un exemple imposant l' évidence :
S Selon de vieille lois reçues du Créateur ,
A Abeilles , nos amies s' en vont quérir des fleurs
B Butinent savamment , reviennent à la ruche
E Et ainsi sans répit , évitante toute embûche .
I Il est bon le travail accompli sans défaut .
L Les hommes y gagneraient à vivre comme il faut .
L La loi du Créateur mène à la perfection ,
E Enseignent les abeilles en leur application .
S Sans un travail bien fait perdue la récompense
LE MIEL
L L' homme se reconnaît dans toute la nature :
E En lui nous percevons l' écho des créatures .
M Mi-el , que tu es bon ! Ton nectar sans égal
I Incite les gourmands à s' offrir un régal .
E En toi sont réunies des vertus étonnantes .
L Livrez-nous vos secrets , abeilles diligentes !
A. Bressoud
REVUE APICOLE 1982
LES ABEILLES
A. Bressoud