Les Maladies des Abeilles, ou de leur couvain.

L'apiculture n'échappe pas aux maladies et aux épidémies qui atteignent tout être vivant.

La ruche comportant des dizaines de milliers d'individus et des dizaines de milliers de larves est d'autant plus sensible à la contamination immédiate et massive, et à la propagation foudroyante des maladies et empoisonnements.

L'apiculteur doit être très vigilant; les exemples sont nombreux d'exploitations prospères détruites en quelques semaines. L'ignorance en pareil cas est criminelle, car elle met en cause non seulement les ruches de l'intéressé, mais aussi celles de ses voisins et de toute une contrée.

Les abeilles et leur couvain peuvent être atteints de plusieurs maladies ou de parasites, dont les conséquences sont toujours graves. On distiongue donc:


 

Nouvelle maladie pour les abeilles

Cas rencontrer en 2012

Devenues zombies, des abeilles parasitées sortent la nuit

Apis mellifera, l'abeille domestique, souffre de nombreux maux. Mais en voilà un nouveau : la mouche Apocephalus borealis. Une fois infectée par elle, l'abeille, telle un zombie, adopte des comportements anormaux et finit par mourir. Encore un facteur qui contribue au syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles.

Des scientifiques américains ont trouvé un agent pathogène qui contribue au syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles (CCD pour colony collapse disorder) – cette inquiétante diminution des populations. Ce pathogène, c’est une mouche parasite de la famille des phoridés, Apocephalus borealis.

Depuis quelques années, les abeilles domestiques (Apis mellifera) sont victimes d’une surmortalité aussi surprenante qu’inexpliquée. Néanmoins plus les recherches avancent, plus il semble qu’elle soit induite par une combinaison de facteurs agissant en synergie : l’association d’un champignon pathogène et d’un insecticide, celle d’un acarien et d’un champignon, etc.

Apocephalus borealis, un parasite d'Apis mellifera

Le syndrome d’effondrement des colonies est particulièrement intense aux États-Unis, où l’étude concernant A. borealis a été réalisée. D’ailleurs, Yves Le Conte, chercheur à l’Inra, indique à Futura-Sciences qu’il n’a « pas connaissance de ce parasite en France ».

Cette mouche dont la cible initiale est le bourdon, s’attaque désormais aux abeilles. Afin de se reproduire, elle pond ses œufs dans l’abdomen de son hôte. Les larves s’y développent pendant quelques jours puis en sortent avant la métamorphose.

Les abeilles s'enfuient pour mourir

En quoi contribue-t-elle à la mortalité des abeilles ? Les larves ont sans doute la capacité d’agir indirectement sur le comportement de leur hôte. Les abeilles infectées, en effet, sortent de la ruche pendant la nuit pour aller rechercher une source de lumière et meurent. Selon les auteurs, il est donc possible que les parasites aient la capacité de changer les rythmes circadiens de l'hôte ou de manipuler sa sensibilité à la lumière. Une autre hypothèse, selon laquelle les insectes infectés, altruistes, quitteraient la ruche afin de protéger la colonie du parasite, est également avancée. En plus de cet exode, les abeilles adoptent un comportement anormal, signe de désorientation – elles tournent en rond par exemple – et éprouvent beaucoup de difficulté à tenir en équilibre sur leurs six pattes.

Dans ces cas, il est également possible que les mouches parasites agissent en synergie avec un autre pathogène. En réalisant une recherche au sein du corps des abeilles et de celui des mouches, les chercheurs ont mis en évidence la présence de deux parasites connus pour avoir des effets nocifs sur A. mellifera : Nosema cerana, un champignon, et le virus des ailes déformées, un iflavirus.

Jusqu'à présent, A. borealis n’a été retrouvée qu'à l'intérieur de ruches américaines, en Californie et dans le Dakota du Sud. Maintenant qu’il est identifié, espérons que ce problème saura être canalisé et qu’il ne s’étendra pas. Difficile à éviter sachant que les apiculteurs américains pratiquent abondamment la transhumance. La France et le reste de l’Europe ne sont donc pas touchés mais « un parasite similaire, Senotainia, possède la même stratégie pour se développer dans les pays du pourtour méditerranéen. Une espèce a été particulièrement problématique en Italie il y a quelques années », se rappelle Yves Le Conte.

Citation : Albert Einstein
Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre.

sans doute leurs travaillent , du moin d'après moi ??

Les maladies du couvain:
la loque européenne (maladie légalement contagieuse qui doit être déclarée en préfecture);
la loque américaine;
le couvain sacciforme;
la varroase ou varroatose;
les virus;
Les maladies des abeilles adultes:
la nosémose;
l'acariose;
l'amoebiose;
la varroase ou varroatose;
les virus;
Quleques ennemis:
Ces ennemis s'attaquent aux abeilles elles-mêmes, aux larves, au miel, ou même à la cire.
Ce sont les rongeurs qui, en hiver, peuvent pénétrer dans les ruches.
Les lézards, les oiseaux insectivores, les araignées, les guêpes qui capturent les butineuses.
Le pou des abeilles (ou braula), à ne pas cofondre avec le varroa, qui se fixe sur les abeilles et la reine.
La grande fausse teigne (Galléria mellonella) et la petite fausse teigne (Achroea grisella) qui sont des papillons grisâtres dont les chenilles rongent les rayons de cire.

La loque Européenne.

Elle est causée par un microbe, le bacillus pluton qui est souvent accompagné par d'autres steptocoques et bacilles. Elle affecte les jeunes larves avant operculation.

Au début de l'infection la larve devient transparente et sa couleur passe au jaune pour devenir brun noir lorsqu'elle est morte. Elle devient flasque et molle et n'adhère plus à la cellule. Si on la touche avec une allumette, elle se perce et un liquide assez épais en sort, mais nullement comparable à la viscosité de la loque américaine; elle répand une odeur nauséabonde de pourriture. Les opercules s'affaissent.

La loque européenne est surtout une tare des colonies faibles en temps humide et froid. Elle est beaucoup moins fréquente chez les colonies fortes et vigoureuses.

C'est une maladie contagieuse qui doit être déclarée en préfecture.

Causes:

Pas faciles à identifier: manque de pollen dans la ruche? age de la reine?

Sympthômes:

test de l'allumette décrit ci-dessus;
Ecailles sur le plancher d'envol;
couvain en mosaïque (pas d'operculation);
Ecailles très petites qui n'adhèrent pas à l'alvéole;
odeur aigrelette jusqu'à odeur excrémentielle;
larves affaissées.

Traitements:

 Traitement antibiotique conseillé:


Chlorhydrate de tétracycline:
0,3 g de matière active par colonie et par litre de sirop 50/50, à renouveler 3 fois à une semaine d'intervalle; il faut tenir compte du dosage des produits vendus dans le commerce;
Oxytétracycline:
0,5 g de matière active pour 100 g de sucre glace; on réalise un poudrage au-dessus des cadres et des abeilles; à renouveler 3 fois à une semainr d'intervalle;
Sulfothiazol:
1 g de matière active par colonie et par litre de sirop 50/50, à répéter 3 fois à une semaine d'intervalle. (Ce produit est difficile à trouver dans le commerce).

La Loque Américaine.

Beaucoup plus grave que la loque européenne. Aussi appelée loque maligne ou loque gluante. Elle touche les trois castes. Elle décime une colonie en quelques semaines parce qu'il n'y a plus renouvellement des abeilles;c'est une maladie qui se propage dans les alvéoles du couvain. Elle est due à une bactérie "Paenibacillus larvea" qui se présente sous deux formes:


la forme végétative; c'est la forme de croissance et de multiplication;
la forme de résistance.

La loque est une maladie très grave et contagieuse :



les spores très résistantes sont l'agent de dissémination de la maladie;
les larves mortes et les écailles contiennent plusieurs millions de spores.Elles sont adhèrentes aux parois et les abeilles ont donc beaucoup de difficultés à les éliminer.
L'infestation de la colonie est d'abord latente(indétecteble) puis apparaissent les premiers signes cliniques.

Des essais à la désinfection ont été effectués, pour tuer les spores à la chaleur sèche il faut 30 minutes à 130°C.

 

Résistance:

aux ultra-violets,
à la fermentation,
8 heures à 100°C de chaleur sèche pour des spores contenues dans du couvain malade,
12 à 15 minutes à 100°C pour des spores en suspension dans l'eau,
30 minutes dans le formol à 20%,
plus d'un an dans le miel.

C'est une maladie contagieuse qui doit être déclarée en préfecture.

Les bacilles ou spores sont apportés par:

L'apiculteur:
matériel souillé,
cire contaminée (des hausses par exemple),
nourrissement avec du miel contaminé,
changement de cadres entre ruches, certains étant contaminés;
Les abeilles:
       pillage,
       parasites de la ruche (fausse teigne),
      dérive des ouvrières qui se trompent de ruche, et surtout les faux-bourdons qui vont de ruches en           ruches,
      capture d'essaim contaminés.

A l'examen d'un cadre de couvain:

Un couvain sain se présente avec une belle couleur orangée; toutes les alvéoles sont operculées régulièrement et apparaissent légèrement bombées.
L'examen des cadres montre un couvain en mosaïque, c'est-à-dire la juxtaposition avec désordre de couvains d'âges différents, des cellules operculées sur des larves mortes, des alvéoles vides ou des larves au milieu de couvain operculé;il y a eu élimination des individus morts par les nettoyeuses et la reine a repondu dans ces alvéoles libérées. Attention:Le couvain en mosaïque n'est pas spécifique de la loque américaine; on le trouve en cas de loque européenne, de mycose,si le reine est vieille...il indique une anomalie qui doit alerter l'apiculteur.
Quand la loque est vraiment présente, le couvain apparait affaissé par endroit avec des alvéoles qui sont percées.
Certaines cellules montrent des larves de couleur brunâtre adhèrente aux parois latérales de l'alvéole.
Enfin le test de l'allumette qui consiste à plonger l'extrémité d'une allumette, ou d'une brindille, dans la cellule douteuse révèle une masse gluante et élastique au bout de l'allumette lorsqu'on la retire; c'est un larve en décomposition, filante caractéristique de la loque américaine.L'odeur est une forte odeur de colle. Attention:Le caractère filant disparait avec l'évolution de la maladie; en cas de vieille loque, la larve morte perd son caractèrefilant et se transforme en une écaille loqueuse adhèrente aux parois.

Traitement.

Traitement antibiotique; le traitement doit être très rigoureux:

 

       terramycine(trouvée chez le vétérinaire en conditionnement de 100g poudre à 5%):

 La cire et le miel des cadres contaminés sont soigneusement mis à l'écart, brûlés, les cendres enterrées.
On réalise un poudrage au-dessus des cadres et des abeilles; à renouveler 3 fois à une semaine d'intervalle;

jour 1 de la première semaine: 0,5 g de matière active pour environ 100 g de sucre glace; soit 10 g de poudre mélangé à 90 g de sucre glace.
jour 1 de la 2ème semaine: on transvase la colonie dans une ruche désinfectée absolument saine, avec des cadres de cire nouvelle; puis traitement comme ci-dessus avec 10 g de terramycine mélangé à 90 g de sucre glace.
jour 1 de la 3ème semaine(après quinze jours): troisième traitement à la terramysine comme ci-dessus.

Avec l'espoir que la reine survive et que la colonie en réchappe!

La conduite à tenir concernant le rucher doit être très rigoureuse:


asphyxie des colonies trop faibles pour être traitées et désinfection complète des ruches: brûler la cire, destruction du miel, désinfection de tout le bois, cadre et corps de ruche, soit par flambage au chalumeau, soit par trempage dans de l'eau de javel 8° beaumé (dilution 6 fois d'un berlingot) pendant au moins une demi-heure.
dès que possible transvaser les autres colonies du rucher dans des ruches complètement désinfectées (cadres et corps).
désinfecter les hausses également; on peut procéder par trempage dans l'eau de javel 8° beaumé, bien rincer et sècher à l'air.
désinfection à l'eau de javel de tout le matériel.

Couvain sacciforme.

Le couvain sacciforme (sacbrood) est aussi une maladie infectieuse contagieuse atteignant uniquement le couvain.

Causes.

L'agent causal est un virus qui est très peu résistant. Dans les larves mortes sa conservation ne dépasse pas 1 mois. D'autre part le virus est inactivé par un chauffage de 10 minutes à 60°C.

La transmission de l'agent pathogène se fait par les abeilles qui assurent le nettoyage des cadres infectés ou l'alimentation des jeunes larves.

L'évolution du couvain sacciforme est favorisée par des facteurs climatiques et plus particulièrement par l'influence de la saison (l'humidité au printemps).

Sympthômes.

couvain en mosaïque,
larves affaissées, têtes recourbées vers le ventre,
larves déssèchées en écailles incurvées non adhèrentes dans les alvéoles,
couleur brun clair,
pas d'odeur particulière,
diminution passagère de la population.

Traitement.

En absence de traitement spécifique, diverses mesures sont à prendre:

nourrissement de la colonie avec du sirop 50/50,
changement de reine,
si forme grave, procéder au transvasement de la colonie dans une ruche désinfectée,
désinfection de tout le matériel apicole.

Les Mycoses.

Cette affection, considérée comme minime dans le passé, a tendance à prendre de l'importance aujourd'hui. Un pourcentage important de larves meurent avant la nymphose, entrainant un affaiblissement de la population adulte. Deux mycoses se rencontrent:

L'ascophérose, la plus importante;
L'aspergillose qui est peu courante.

La contamination est due aux spores, agents de dissémination de la maladie. Au niveau de la larve deux voies de pénétration s'offrent aux spores: à travers le corps de l'abeille et surtout par le tube digestif.

La maladie est propagée:


par les abeilles: leur dérive d'une ruche à l'autre; les soins apportés par les nourrices aux larves;
par l'apiculteur qui passe d'une ruche à l'autre avec du matériel souillé , ou des gants souillés.
Les abeilles nettoyeuses débarrassent les alvéoles des momies dures, blanches ou noires, les déposent sur le plateau d'envol ou les poussent à l'extérieur.

 

Causes.


Sont mal connues mais dépendent beaucoup du temps: humidité, froid; d'un nourrissement insuffisant; de l'apiculteur si pas assez soigneux: refroidissement du couvain par des visites trop précoces, mise des hausses trop tôt; d'agents extérieurs comme l'apport de pesticides dû à des traitements intempestifs

Symtômes.

Au début larves molles avec duvet;
Larves blanches (mycélium);
Larves noires (corps fructifié);
Couvain en mosaïque;
Cellules operculées ou pas;
Affaiblissement de la colonie;
Tas de momies blanches ou noires sur le plateau d'envol.

Traitement.

Bonne hygiène des interventions; désinfection des ruches, des plateaux, des hausses, à l'eau de javel 8° beaumé. Changement fréquent (deux à trois cadres chaque année) des cadres dans les corps de ruches. Sélection des colonies qui sont plus résistantes à ces mycoses. Eviter l'humidité dans les ruches par un bon isolement de celles-ci par rapport au sol.

La varroase.

La varroase est une maladie parasitaire grave qui affecte les abeilles à tous les stades de leur développement. Elle est due à la prolifération d'un acarien: le varroa Jacobsoni, et caractérisée par un affaiblissement progressif des colonies. C'est la mort des nymphes ou l'éclosion d'abeilles mal formées.

 

Une nymphe parasitée

C'est une maladie réputée légalement contagieuse. L'abeille Apis mellifica n'a aucune défense contre ce parasite.

Le parasite varoa se nourrit du sang de l'abeille (hémolymphe) par piqûres qui provoquent soit la mort de la nymphe, soit des malformations, soit un affaiblissement de l'abeille. On reconnait deux actions du varroa: une action physique liée au poids du, ou des varroas, qui s'ajoute au poids de l'hôte et diminue sa capacité de vol; une action spoliatrice par des ponctions d'hémolymphe et donc un affaiblissement; voire des injections de virus.

Traitement.

Le traitement est à base d'insecticide déposé sur des lanières plastiques, trois types de produits sont proposés actuellement:

l'Apistan;
l'Apivar;
l'Apiguard.

Il semble qu'il y ait une certaine accoutumance du varroa au produit de traitement. C'est pourquoi l'Apistan utilisé jusqu'alors est plutôt remplacé par l'Apivar et bientôt l'Apiguard.

Les lanières sur lesquelles est déposé l'insecticide sont disposées dans les ruches, à raison de deux lanières par ruche, juste après la récolte de miel, fin août, pour une durée de six à huit semaines. Eventuellement, elles sont aussi disposées dans les ruches au début du printemps.

Il faut remarquer que l'Apiguard, présenté sous forme de gelée en barquettes, serait plus facile d'emploi. C'est probablement le produit qui sera utilisé à l'avenir.

Une autre démarche consiste à essayer de développer des colonies qui seraient naturellement résistantes au prédateur. On a en effet remarqué qu'il existait toujours des essaims sauvages paraissant s'accoutumer du varroa; d'autre part certaines colonies domestiques seraient plus résistantes que d'autres.

Affaire à suivre.

Une maladie des abeilles adultes: l'Acariose.

Cette maladie est très anciennement connue. Elle fut responsable en 1906 de gros ravages dans les ruchers de l'île de Wight.

Les tubes respiratoires, ou trachées, s'ouvrant sur le thorax des ouvrières, peuvent héberger des acariens microscopiques de l'espèce Acaparis woodi (piqueur/suceur).

Les acariens se multiplient dans les tubes respiratoires. Leur évolution dure trois semaines environ. Les abeilles se contaminent les unes les autres à l'intérieur de la ruche.

Toutes les castes sont porteuses de l'acariose. C'est une maladie réputée légalement contagieuse.

Symptômes.

  • Cadavres devant la ruche en fin d'hiver, début de printemps; parfois mortalité massive;
  • Abeilles ayant un vol perturbé, affaiblissement, difficulté d'envol;
  • Ailes dissymétriques;
  • Diarrhées;
  • Dépopulation.

Le diagnostic définitif est fait en laboratoire.

Traitement.

Il devra concerner toutes les colonies du rucher. Etre répété plusieurs fois pour être sûr de traiter la forme larvaire.

  • Utiliser le papier de RENNIE (à base de soufre) dans l'enfumoir;
  • Méthodes d'évaporation de produits dans la ruche:
    1. salicylate de méthyle;
    2. liquide de FROW;
    3. liquide de SVOBODA PETERKA;
  • Actuellement on utilise:
    1. le Folbex, à base de chloro bensylate et se présentant sous forme de ticket fumigène à faire brûler entre deux cadres légèrement écartés dans la ruche, le soir quand toutes les abeilles sont rentrées; le trou de sortie est fermé pendant une demi-heure; l'opération est répétée huit fois à une semaine d'intervalle.
    2. le Folbex V.A., mis au point pour le traitement contre la varroase, il peut être employé contre l'acariose; la matière active est le bromopropylate et sa présentation est identique à celle du Folbex simple; le fabriquant conseille 4 à 6 fumigations à une semaine d'intervalle.

La Nosemose.

La nosémose est causée par le développement d'un protozoaire, Nosema apis, dans les cellules qui tapissent l'intérieur de l'intestin moyen des abeilles adultes. On trouve cette maladie surtout dans les régions tempérées froides.

C'est une maladie légalement contagieuse.

Symptômes.

Au début de la maladie les abeilles peuvent s'agiter mais bientôt leur activité ralentit et des troubles intestinaux apparaissent, constipation, diarrhée le plus souvent.

Les abeilles malades ne peuvent plus voler. Elles trainent devant la ruche comme dans le cas de l'acariose, se réunissent en petits groupes, tremblent, poursuivent leur existence paralysées et enfin meurent les pattes resserées sous le thorax. En mai, le pourcentage d'abeilles malades passe par un maximum.

Traitement.

Pour éviter l'apparition de la nosemose il faut veiller à ce que les abeilles soient bien nourries en hiver: réserves de pollen et de miel suffisantes, sinon nourrissement au sucre candi ou au sirop 50/50.

Pour un traitement au printemps on pourra utiliser le Fumidil B mélangé au sirop 50/50.

Ces dernières années on a plutôt utilisé un traitement antibiotique à base de Fumagilline; on trouve dans le commerce le Fumidil B antibiotique.

On renforcera les conditions d'hygiène du rucher en renouvelant les reines, en transvasant les colonies dans des ruches bien désinffectées, en veillant à la propreté du matériel utilisé.

L'Amoebiose ou Amibiase.

Maladie peu répandue en France. L'amibiase se développe souvent en même temps que la nosémose dont elle accentue la gravité. L'amibiase est provoquée par une amibe, organisme protozoaire, microscopique qui parasite les tubes malpighi.

On ne connait aucun remède contre cette affection. Le meilleur traitement est préventif et consiste en une tenue soignée du rucher: hygiène, aération, ensoleillement.

Le mal noir ou mal des forêts.

C'est une maladie qui frappe les abeilles adultes; celles-ci perdents leurs poils, deviennent noires et sont chassées de la ruche par les abeilles en bonne santé.

Pour traiter cette maladie, il suffit de déplacer la ruche et de la traiter avec des pulvérisations de soufre ou d'utiliser le sulfothiazol.

Le mal de mai ou paralysie.

Maladie d'origine non microbienne qui se manifeste au printemps ou au début de l'été. Elle atteint les nourricières dont le ventre se gonfle immédiatement; elles ne parviennent plus à voler et tombent sur le sol où elles se mettent à trembler convulsivement. On pense que cette maladie est due à une intoxication; elle se traite par un nourricement de sirop 50/50 dans lequel on ajoute de l'acide salicylique à raison de 1 gramme par kilo de sirop. On peu également utiliser des infusions de romarin, de sauge, d'origan, de thym,de lavande ou de persil.

Intoxications.

Dans le même ordre d'idée, évidemment les abeilles sont sensibles à toutes les formes d'empoisonnement et, en particulier, aux empoisonnements provoqués par les insecticides utilisés par les agriculteurs, ou les jardiniers amateurs, pour le traitement des cultures vivrières ou, tout simplement, le traitement des fleurs du jardin. Nous avons insisté sur ce point dans l'introduction.

Création du site :

                  le 02.10.2011

Mise à jour :

                  le 02.05.2015

 

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2011 :GUIDE DE LA
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Edité par le CENTRE DE
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